
Arroser les plantes avec l’eau de la piscine : conseils astucieux et risques à éviter
Le règlement sanitaire départemental interdit l’épandage des eaux de piscine sur la voie publique, mais tolère parfois leur usage au jardin sous conditions strictes. L’eau traitée au brome ne présente pas les mêmes risques phytotoxiques que celle chlorée, mais son impact sur la biodiversité du sol reste discuté.
Certains jardiniers détournent l’eau de rinçage des filtres ou récupèrent les eaux grises pour limiter le gaspillage, tandis que d’autres misent sur les Ollas pour réduire la consommation. Entre exigences réglementaires et pratiques alternatives, l’arrosage domestique se heurte à des choix techniques et environnementaux.
A lire aussi : Installation de gazon synthétique : le meilleur moment pour le poser
Plan de l'article
Arroser avec l’eau de la piscine : une pratique écologique ou risquée ?
Réutiliser l’eau de la piscine pour arroser ses plantes ? L’idée a de quoi attirer lorsque l’été s’éternise, que l’eau manque, et que chaque geste compte. Mais derrière cette apparente évidence se cache un paysage complexe, fait de précautions, d’effets secondaires et de compromis. Dès que l’on touche à l’eau traitée, le jardin devient un terrain d’expérimentation risqué. Le chlore, très répandu, agit en véritable perturbateur : il bouleverse la vie souterraine, freine l’activité des racines et finit par épuiser le sol. Même à dose réduite, il altère la capacité de la terre à nourrir les végétaux, la croissance ralentit, la vigueur s’étiole.
Le brome, souvent présenté comme plus tolérable, n’est pas exempt de reproches. Moins nocif, certes, mais son action sur la diversité du sol suscite toujours le débat. Quant au sel, généré par électrolyse, il s’incruste dans les parcelles et complique toute culture à moyen terme. Pour limiter les dégâts, il n’y a pas de secret : il faut patienter, laisser l’eau perdre ses agents chimiques avant de l’utiliser. Une eau bien décantée protège mieux le jardin qu’une eau directement prélevée au bassin.
A découvrir également : Que faire lorsque les feuilles jaunissent : comprendre les maladies des palmiers
Voici quelques mesures à envisager avant de se lancer dans l’arrosage à l’eau de piscine :
- Identifiez le traitement utilisé dans votre bassin : chaque produit laisse une empreinte différente, et certaines plantes y résistent mieux que d’autres.
- Orientez-vous vers des variétés robustes, capables de tolérer des fluctuations de qualité de l’eau.
- Faites un essai sur une petite surface, surveillez la réaction des végétaux et adaptez-vous en conséquence.
Ne pas tenir compte de ces paramètres, c’est courir le risque de voir son jardin perdre de sa vigueur. Amateurs de verdure, la vitalité du sol repose sur le respect de ses équilibres, bien loin des excès de traitements de piscine.
Quels effets sur les plantes et le sol selon le type de traitement de l’eau ?
Le choix du traitement influence directement la santé du sol et des plantes. Le chlore, roi des bassins privés, s’attaque sans ménagement aux plantes les plus fragiles : fleurs délicates, légumes-feuilles souffrent rapidement, tandis que les micro-organismes utiles au sol disparaissent. Même les espèces réputées tenaces ne sortent pas indemnes d’un excès de chlore, surtout sur la durée.
Le brome, plus modéré, trouve davantage grâce aux yeux des jardiniers prudents. Sur les plantes aromatiques et celles bien adaptées, il passe plus inaperçu. Néanmoins, un usage répété sur un sol déjà pauvre finit par laisser des traces. Les sols sableux, en particulier, montrent vite leurs limites.
L’oxygène actif, lui, marque des points. Ce traitement se dégrade vite et respecte la structure de la terre. Utilisé ponctuellement, il permet d’arroser les plantes les plus sensibles sans grand danger. Quant au sel issu de l’électrolyse, il s’accumule et transforme peu à peu le sol en terrain hostile pour toute plante étrangère à ce type d’environnement. Mieux vaut alors écarter ce type d’eau pour l’arrosage, surtout sur les jeunes pousses.
Pour mieux visualiser, voici un aperçu des effets selon le traitement employé :
Traitement | Effets sur le sol | Effets sur les plantes |
---|---|---|
Chlore | Déséquilibre microbien, appauvrissement | Dépérissement, ralentissement croissance |
Brome | Impact limité, mais accumulation possible | Supporté par espèces robustes |
Oxygène actif | Dégradation rapide, sol préservé | Croissance favorisée |
Sel | Accumulation, salinisation | Déclin des plantes non adaptées |
Zoom sur les alternatives : eaux grises, systèmes autonomes et ollas
Face à la raréfaction de l’eau, la moindre goutte prend de la valeur. Récupérer l’eau de pluie s’impose comme une évidence pour qui cherche à arroser sans nuire à son environnement. Une simple cuve sous une gouttière, et le jardin s’alimente en douceur avec une eau parfaitement adaptée à la vie du sol. Les récupérateurs d’eau s’adaptent à toutes les configurations et permettent de préserver la fertilité de la terre sur le long terme.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, l’utilisation des eaux grises constitue une piste intéressante. Ces eaux, issues des lavabos, douches ou machines à laver (à condition d’éviter les détergents nocifs), conviendront davantage aux massifs ornementaux et arbres qu’aux cultures alimentaires. Prendre soin de choisir des savons biodégradables reste une précaution incontournable.
Parmi les dispositifs d’arrosage, certains tirent leur épingle du jeu par leur efficacité. Le goutte-à-goutte ou les tuyaux microporeux, par exemple, diffusent l’eau au plus près des racines, limitant les pertes et optimisant chaque apport. Ces systèmes s’adaptent au rythme du jardin et à la diversité des plantes cultivées.
Impossible, enfin, de passer sous silence les ollas : ces pots en terre cuite enfouis dans la terre distillent l’eau lentement, jour après jour. Les racines viennent y puiser l’humidité selon leurs besoins, sans gaspillage. Pratique ancestrale remise au goût du jour, la technique séduit par sa simplicité et sa capacité à préserver la santé du jardin, même en l’absence du jardinier.
Entre vigilance et créativité, chaque goutte d’eau devient un choix, chaque arrosage une décision. Le jardin, lui, s’en souviendra longtemps.
-
Maisonil y a 3 semaines
Définition et caractéristiques d’une volée d’escalier
-
Déménagementil y a 3 semaines
Obtenir la prime de 1000 € de Pôle emploi : démarches et conditions
-
Jardinil y a 3 semaines
Les inconvénients du figuier : ravageurs et maladies à surveiller
-
Maisonil y a 5 mois
Arrosage efficace des framboisiers en pot : fréquence et conseils